Articlé publié le 7 janvier 2014
Les opérateurs historiques vont tuer leurs offres ADSL
A peine trois mois après le lancement des premières offres 4G, la guerre tarifaire est de nouveau lancée. Sans jamais vraiment s’être calmée, celle-ci s’intensifie de jour en jour. Dans cette guerre acharnée des prix, les trois opérateurs historiques ont dégainé tour à tour leurs offres 4G allant jusqu’à 16 Go. Ainsi, se profilaient chez les opérateurs historiques, d’un côté leurs offres « Premium » 4G et de l’autre leurs offres « Low Cost » 3G+ vendues sous leur marque associée. Le marché de la téléphonie n’est plus à son premier tremblement de terre mais il semblerait que nous soyons aujourd’hui en plein dans la seconde réplique. La récente annonce du quatrième sur la 4G incluse dans ses deux forfaits mobiles (forfait 2€ et 19,99€ avec 20 Go) change fortement la donne. Alors que la 4G s’annonçait comme étant un moyen pour faire remonter l’ARPU (chiffres d’affaires moyen par utilisateur) et rentabiliser les lourds investissements de déploiement de réseau dernière génération, tout s’effondre aujourd’hui et pourrait avoir un lourd impact sur leurs offres ADSL également… |
Le parallèle avec le tout début des forfaits mobiles illimités se dresse alors. Lorsque mi-2009 les premiers forfaits d’abondance faisaient leur apparition notamment chez Prixtel, la démocratisation de l’illimité dans les offres mobiles était lancée… Toujours plus de voix, de SMS/MMS et data jusqu’à une certaine « Norme » du marché, plafonnée à généralement 3 Go disponible par forfait mobile. Nous sommes encore au tout début des offres 4G, la récente annonce avec les 20 Go n’est que prémices. Quelle sera la limite de ces forfaits compatibles au réseau de dernière génération ?
Selon une récente étude du cabinet Deloitte, le taux d’équipement en France de smartphones atteint les 50% et certains analystes prédisent déjà la fin des mobiles basiques. Le taux des tablettes s’élève quant à lui à 23% et parmi les détenteurs, 41% utilisent moins leur ordinateur depuis qu’ils ont une tablette. Certes, aujourd’hui le taux d’équipement de téléphones compatibles 4G ne représente que 5% et les Français à 74,4 % (selon une étude Prixtel-Ipsos) déclarent ne pas être intéressés par une offre 4G, il s’avère cependant que nous rentrons dans une phase de destruction de valeur alors qu’elle n’existe pas encore.
La tendance de la mobilité ne fait que s’accentuer, d’ailleurs certains opérateurs complètent leurs offres 4G par un boîtier MiFi, pouvant avoir jusqu’à 10 appareils connectés sur le même modem-routeur. Rappelons que le réseau 4G permet de bénéficier d’un débit théorique de 100 Mb/s, soit 10 fois supérieur à celui de la 3G et est même supérieur au débit de l’ADSL. Les opérateurs entrent alors dans le cyclone, toujours plus d’équipements compatibles 4G, des forfaits 4G avec toujours plus de data à des prix de plus en plus bas. Mais une question se pose alors ? Pourquoi les Français continueraient à payer leur offre ADSL, si leur forfait 4G devient de plus en plus extra large en data, et qui plus est, compatible avec leur mobile, leur boitier MiFi donc leur tablette et leur ordinateur portable également ?
David Charles, fondateur et président de Prixtel